Depuis la route, un chemin carrossable de 200m dessert la maison.
C'est un chemin de terre. Quand il pleut, il se creuse de nids de poules, et deux fois par an je dois m'armer d'une pelle, d'une pioche, d'une brouette et d'un râteau pour remettre tout ça à plat.
Ca me prend la journée, et à 60 ans passés, les reins protestent de plus en plus.
Parlons de l'occasion, donc:
La commune est traversée d'une rivière, qui rejoint le Rhône à La Voulte. Cette rivière est sujette à de brusques et spectaculaires sautes d'humeur, qui occasionnent de brutales montées de niveau, et des décrues tout aussi soudaines, lors desquelles elle abandonne bien triés et rangés parallèlement par calibre des monceaux de bois flottés de toutes sortes.
J'y vais traîner ensuite, collecter du bois d'oeuvre pour mes projets, et divers bois décoratifs bien travaillés par l'eau pour des improvisations mobilières.

En Octobre dernier, la rivière a connu une crue exceptionnelle.
Je visitai les laisses un mois plus tard, et je trouvai abandonné par cette énorme crue un immense soc de charrue, grande lame droite et vrillée d'un mètre soixante de long par soixante cm de largeur, et son double support boulonné.

Je ne mis pas longtemps à lui trouver usage: Je récupérai lundi dernier chez mon gendre un vieux cadre 3 points inutilisé, et j'y montai la bestiole en biais, pointe en avant.
Terminé hier, j'ai passé deux heures ce matin en plusieurs passes à racler le chemin sur toute sa longueur.
Outil parfaitement efficace, un régal!


Bon là c'est brut d'assemblage, pas beau, plein d'angles vifs tranchants non ébarbés.
Je meule tout ça bien propre cet apm, puis peinture.
Hop!