
Prêts pour de nouvelles aventures


Allez, je vous fait un petit roman pour commencer comme je l'avais fait pour le 267.
C'est bien beau d'avoir un Farmall, encore faut-il penser à s'en servir et de préférence avec des outils contemporains de son époque (1960)
Il y a quelques semaines, je me suis donc mis en quête de quelques outils pouvant faire mon bonheur.
Je me suis fait souffler de peu une charrue IH 320



Petite visite chez un collègue agriculteur voisin dont je me doutais qu'il avait bien quelques "antiquités" dans les orties. Bien vu, il y en a

Ensuite, le hasard à bien fait les choses

J'avais repéré chez un agriculteur en retraite un semoir Nodet AS de 3m qui pourrait me servir après quelques adaptations sur un déchaumeur pour semer les intercultures. Je savais par ailleurs qu'il avait utilisé dans son activité un 645, un 845, une charrue IH 140 (2+1), une remorque IH, ...
Par ailleurs, mon père lui rendait régulièrement quelques visites de "courtoisie" pour savoir ce qu'adviendraient ses terres une fois en retraite

C'est donc sans confiance excessive que je suis allé le voir. J'ai commencé par lui parler du semoir tout en jetant un coup d'oeil dans sa cour et emmènant doucement la conversation sur les autres matériels et en particulier ceux estampillés de notre marque favorite.
Pour le semoir, c'était OK avec en prime 2 pneus neufs qu'il n'avait jamais pris le temps de monter. Bon début

Et là ... jackpot



Et de là, il se met à parler du "bon vieux temps" et m'informe qu'il a encore des vieux outils dans une grange à 500 m de là. Juste de quoi intéresser un ferrailleur me dit-il et encore. (Sous entendu - enfin je l'ai compris comme ça - si ça m'intéresse, je peux faire affaire pour pas cher).
Nous voilà donc parti en visite. Arrivés sur place, un vieux Tub côtoie un tas de bois recouvert d'épines laissant à peine apparaitre dans le fond une grange à l'abandon.
On se fraie un chemin et me voici devant une presse basse densité F5-91, devant laquelle on devine une charrue IH. L'avant toit qui surplombe risque de s'écrouler à tout moment et n'est plus très étanche.
On pousse la porte de la grange. A droite un vieux chassis de herse de prairie bricolé, à ciel ouvert, le toit étant béant + un semoir monograine mécanique Ebra (si ça intéresse quelqu'un ...



Mais ce n'est pas tout : derrière la grange sous un avant toit guère plus solide se dissimule sous le lierre un semoir à grain Mac Cormick que je n'ai encore pas dégagé. Sera-t'il récupérable ?
Voilà, c'est un peu près tout m'annonce le gars. "Il y a bien encore quelques bricoles dehors mais les arbres ont poussé dedans et ce ne sont que des vieilleries qui ne sont pas récupérables". Qu'à cela ne tienne, je m'aventure parmi les tas de bois pourri, le lierre et les ronces pour tomber sur une lieuse irrécupérable, un andaineur "rateau" (pas rouge) mais peut-être récupérable et ... une charrue alternative pour Farmall.
Fin de la visite avec de belles trouvailles.

Pour ne pas paraitre trop pressé, je m'en tiens là en lui faisant comprendre que je reviendrais d'ici peu pour le coté négociation.
De retour avant-hier, autour d'un verre (ça va toujours mieux comme ça




Ne perdons désormais pas de temps. Cette après-midi, en avant avec le Manitou, une remorque, la tronçonneuse, une serpe à douille, des chaines et des sangles.
Un coup de godet à droite, un coup à gauche et on commence à y voir un peu plus clair. On commence par sortir la charrue 3 socs qui est devant la presse. Elle est encore en bon état, on devine encore quelques traces de peinture rouge et elle est complète. La manivelle de réglage de l'aplomb n'est même pas grippée !
Pour la presse, il faut dégager les morceaux de bardage (bois) qui se sont affaissés dessus sans dommages heureusement. Quelques instants plus tard, la F5-91 surgit à la lumière. A part les dents du pick-up qui sont peu vaillantes et les pneus à plat, l'ensemble à belle allure. Après un bon nettoyage, ça sera encore mieux.
Le plus dur reste à faire : monter la presse sur la remorque. En équilibre au bout de 2 chaines, elle y arrive sans trop de problèmes. Il reste une place pour la charrue que je monte également et on sangle l'ensemble.
Avant de repartir, je fais un petit tour derrière la grange pour voir de plus près le semoir. Et là, surprises : il y a encore des trésors cachés

Une batteuse Vendeuvre (fabrication locale comme les tracteurs du même nom) qui a subi les ravages du temps et qui là encore à pris un bout de toit dessus ! Un peu plus loin une butteuse à pommes de terres, un brabant 1 soc, un petit canadien à chevaux et, à coté du semoir, un épandeur à engrais en ligne peu engageant. Enfin une faucheuse estampillée ... Deering.
De quoi faire encore quelques voyages

Quelques photos du chargement (je n'avais pas pris l'appareil au début pour voir dans quelle situation j'ai trouvé le matériel mais j'y penserais le prochain coup).





Allez encore un peu de lecture pour sourire :

Pas de photos du déchargement : la nuit commençait à tomber et j'étais surtout préoccupé à tout descendre sans encombre


A suivre

